Dépression post-partum : comprendre, reconnaître et se faire aider
Accueillir un bébé est un bouleversement immense, à la fois merveilleux et exigeant. L’arrivée d’un enfant transforme le quotidien, le corps, le couple et l’équilibre émotionnel. Pourtant, derrière l’image idéalisée de la maternité que l’on retrouve souvent dans la société ou sur les réseaux sociaux, de nombreuses femmes traversent une épreuve silencieuse et douloureuse : la dépression post-partum.
Ce trouble, encore trop méconnu et parfois minimisé, peut toucher n’importe quelle jeune maman, indépendamment de son parcours ou de son environnement.
Dans mon cabinet à Strombeek-Bever, j’accompagne les jeunes mamans – et parfois leurs partenaires – qui se sentent dépassées, tristes, isolées ou coupables après la naissance.
Qu’est-ce que la dépression post-partum ?
La dépression post-partum est un trouble psychologique qui apparaît après la naissance d’un enfant. Elle ne doit pas être confondue avec le “baby blues”, qui touche beaucoup de jeunes mères dans les jours qui suivent l’accouchement mais disparaît en quelques jours.
La dépression post-partum, elle, s’installe durablement (semaines ou mois) et nécessite une prise en charge adaptée.
Causes fréquentes de la dépression post-partum
Les origines sont multiples et souvent combinées :
-
Les bouleversements hormonaux après l’accouchement
-
La fatigue extrême et le manque de sommeil
-
Le sentiment d’isolement ou de solitude dans le rôle maternel
-
La pression sociale autour de l’image de la “bonne mère”
-
Les antécédents psychologiques (dépression, anxiété)
-
Les difficultés conjugales ou familiales
-
Un accouchement difficile ou traumatisant
Symptômes à reconnaître
Les signes les plus fréquents sont:
-
Une grande tristesse persistante
-
Perte d’intérêt pour les activités habituellement agréables
-
Difficulté à créer du lien avec son bébé
-
Culpabilité intense, sentiment d’échec comme mère
-
Irritabilité ou crises de larmes fréquentes
-
Fatigue accablante sans amélioration avec le repos
-
Anxiété, inquiétudes permanentes
-
Pensées négatives ou sentiment d’être “coincée”
Ces symptômes peuvent être très douloureux à vivre et doivent être pris au sérieux.
La dépression post-partum peut affecter :
-
La mère : perte d’estime de soi, isolement, risque de chronicité
-
Le couple : tensions, incompréhensions, conflits liés à la parentalité
-
L’enfant : difficulté à établir un lien sécure avec sa maman, risque d’anxiété ultérieure
Un accompagnement précoce permet d’éviter ces répercussions et de rétablir l’équilibre familial.
Pourquoi consulter un psychologue ?
Consulter un psychologue spécialisé permet de :
-
Être écoutée sans jugement, dans un espace bienveillant
-
Comprendre l’origine de votre mal-être
-
Retrouver progressivement la confiance en vous comme mère
-
Favoriser le lien avec votre bébé
-
Prévenir l’aggravation de la dépression
-
Impliquer le partenaire dans le processus, si nécessaire
Mon approche thérapeutique
En tant que psychologue clinicienne et psychothérapeute systémique à Bruxelles, j’accompagne les mamans en souffrance après un accouchement.
Mon approche repose sur :
-
Une écoute empathique et sécurisante
-
Des outils pour exprimer vos émotions et réduire la culpabilité
-
Un travail sur le lien mère-enfant
-
Un soutien conjugal et familial, quand c’est pertinent
-
Un accompagnement progressif, respectueux du rythme de chaque maman
En résumé
Quelle est la différence entre baby blues et dépression post-partum ?
Le baby blues dure quelques jours, la dépression post-partum persiste plusieurs semaines ou mois et nécessite un suivi.
Combien de femmes sont concernées ?
On estime qu’environ 10 à 15 % des jeunes mamans souffrent de dépression post-partum.
Puis-je consulter seule ou avec mon partenaire ?
Les deux sont possibles. Parfois, inclure le partenaire aide à renforcer le soutien au quotidien.
Combien de séances faut-il ?
Chaque situation est unique. Certaines mamans ressentent déjà un mieux-être après quelques séances, d’autres ont besoin d’un suivi plus long.